BudoSpirit

Budo Way of Life

Vendredi 11 janvier 2008 à 0:35

Tout d'abord par léo Ferré, les paroles sont d'une apreté terrifiante accentuée d'une articulation mécanique :

Je suis d'un autre pays que le votre, d'un autre quartier, d'une autre solitude.
Je m'invente aujourd'hui des chemins de traverse.
Je ne suis plus de chez vous, j'attends des mutants.
Biologiquement je m'arrange avec l'idée que je me fais de la biologie: je pisse, j'éjacule, je pleure.
Il est de toute première instance que nous faconnions nos idées comme s'il s'agissait d'objets manufacturés.
Je suis pret à vous procurer les moules.
Mais, la solitude.
Les moules sont d'une texture nouvelle, je vous avertis.
Ils ont été coulés demain matin.
Si vous n'avez pas dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée,
il est inutile de regarder devant vous car devant c'est derrière, la nuit c'est le jour.
Et la solitude.
Il est de toute première instance que les laveries automatiques, au coin des rues,
soient aussi imperturbables que les feux d'arret ou de voie libre.
Les flics du détersif vous indiqueront la case où il vous sera loisible de laver ce que vous croyez etre votre conscience et qui n'est qu'une dépendance de l'ordinateur neurophile qui vous sert de cerveau.
Et pourtant la solitude.
Le désespoir est une forme supérieure de la critique.
Pour le moment, nous l'appellerons "bonheur",
les mots que vous employez n'étant plus "les mots" mais une sorte de conduit à travers lequels, les analphabètes se font bonne conscience.
Mais la solitude.
Le Code civil nous en parlerons plus tard.
Pour le moment, je voudrais codifier l'incodifiable.
Je voudrais mesurer vos danaides démocraties.
Je voudrais m'insérer dans le vide absolu et devenir le non-dit,
le non-avenu, le non-vierge par manque de lucidité.
La lucidité se tient dans mon froc..

Vendredi 11 janvier 2008 à 0:19

Un grand monsieur de la chanson française avec une présence sur scène incroyable, un charisme monumental.
Dans cette vidéo il chante "ces gens là" où il dépeint les travers d'une famille. Admirez sa présence!!

Jeudi 10 janvier 2008 à 12:50


Encore merci Claude pour ce merveilleux cadeau!!


Magnifique oeuvre d'une artiste dont vous pouvez aller visiter le site: www.atelier-art-argiliere.com ou bien son blog perso: http://magieraku.skyrock.com/

Jeudi 10 janvier 2008 à 0:07

Jeudi 10 janvier 2008 à 0:00

Tous les hommes du monde entier quand ils se rencontrent se saluent, l'absence de salut engendre la méfiance. Ne pas saluer l'autre, ou mal, c'est permettre à l'émotion du conflit de se diffuser à l'extérieur du tapis, c'est se laisser contaminer soi-même par les sensations éveillées. Le salut exprime la rupture avec ce qui nous habitait dans le combat, il marque le début et la fin. Appel à la volonté, à la maîtrise de soi et à l'esprit raisonné, il oblige avant l'affrontement à exprimer notre rapport juste au futur adversaire, celui de la politesse respectueuse, et après l'affrontement à le retrouver, au delà de la frustration, de la colère ou de l'exaltation.

En recadrant ainsi le combat par ce geste symbolique ancien, on en exprime très clairement la logique: celle d'un jeu guerrier qui nous permet d'affirmer notre courage, un jeu maîtrisé, positif, dont nous ne sommes à aucun moment la victime. Et le combat ne se contente pas de borner le combat, il l'influence. Le beau geste hérité du Japon médiéval, dans sa noble humilité, exprime ce qui doit être dit à un moment précis. Savoir s'incliner devant l'adversaire est un acte de politesse, de délicatesse essentielle dans la rudesse d'un combat de judo, dans le bain d'émotion puissantes qu'il provoque. Saluons-nous, d'autant mieux que c'est parfois difficile. Le salut nous offre un temps de respiration dont il faut profiter pour s'apaiser. Voila quelle est notre culture. Ne pas le faire, c'est manifester de façon aveuglante notre défaillance sur un point essentiel de notre éducation de combattant, le contrôle de soi, et d'homme, l'ouverture à l'autre.

Bien sûr, ne pas saluer, ou saluer d'un court hochement de tête n'est souvent qu'une désinvolture légère, une façon de ne "pas trop en faire" dans le quotidien de la pratique.... Mais la négligence du geste devient vite une négligence de la pensée. Négliger la forme du symbole, c'est miner son sens profond, et finalement perdre le fond avec la forme. En ponctuant dans le dojo chaque phase de la pratique, comme pour clarifier les choses, les rendre plus nettes et plus belles, en symbolisant ce que notre discipline a de meilleur (son humanité, le lien fraternel qui unit les judokas entre eux, même dans le conflit apparent du combat), le salut est notre élégance, celle du geste et de l'esprit.

Le Judo peut-il s'en passer? Respectons ce qui nous rend respectables. Saluons-nous avec le souci de bien faire qu'exige l'importance de ce symbole. Soyons dans le salut à ce que nous faisons et ajoutons-y, pour faire bonne mesure, nos gestes habituels de partage, de lien amical et de chaleureux respect: une franche poignée de main, un sourire, une accolade sincère....

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