BudoSpirit

Budo Way of Life

Lundi 14 janvier 2008 à 0:28

Dans le regard des autres,nous recherchons d'abord notre propre reflet.
En premier lieu, dans le regard de nos parents. Puis dans le regard de nos amis. Puis nous nous mettons en quête d'un miroir unique, de référence. Cela signifie se mettre en quête de l'amour, mais en fait, il s'agit plutôt de la quête de sa propre identité.
Un coup de foudre s'avère souvent la trouvaille d'un "bon miroir", nous renvoyant un reflet satisfaisant de nous-même. On cherche alors à s'aimer dans le regard de l'autre. Instant magique où deux miroirs parallèles se renvoient mutuellement des images agréables. D'ailleurs, il suffit de placer deux miroirs face à face pour s'apercevoir qu'ils reflètent l'image des centaines de fois en une perspective infinie. Ainsi la trouvaille du "bon miroir" nous rend multiple et nous ouvre des horizons sans fin. Quel sentiment de puissance et d'éternité.
Mais les deux miroirs ne sont pas fixes, ils bougent. Ils étaient bien en face de l'autre au début, maismême s'ils suivent un temps des cheminemnts parallèles, ils n'avancent pas forcément à la même vitesse et dans la même direction, ils ne recherchent pas non plus constamment le même reflet d'eux mêmes. Alors survient ce déchirement, l'instant où l'autre miroir n'est plus en face. C'est non seulement la fin de l'histoire d'amour mais aussi la perte de son propre reflet. On ne se retrouve plus dans le regard de l'autre. On ne sait plus qui on est.

Lundi 14 janvier 2008 à 0:08

La Sarabande de Haendel et Orange mécanique de Kubrick. L'association des deux est à la fois magnifique et terrifiante

Dimanche 13 janvier 2008 à 23:50

Du passé nous ne connaissons que la version des vainqueurs. Ainsi, on ne connait de Troie que ce qu'en racontaient les historiens grecs. On ne connaît de Carthage que cequ'en racontaient les historiens romains. On ne connaît de la Gaule que ce qu'en racontait Jules César dans ses Mémoires. On ne connaît des Aztèques ou des Incas que le récit des conquistadors et des missionnaires venus les convertir de force.
Et dans tous les cas les quelques talents prêtés aux vaincus ne sont là que pour glorifier le mérite de ceux qui ont su les anéantir.
Qui osera parler de la "mémoire des vaincus"? Les livres d'histoire nous conditionnent à l'idée que, selon le principe du darwinisme, si des civilisations ont disparu c'est qu'elles étaient inadaptées. Mais en examinant les évènements on comprend que ce sont souvent les plus civilisés qui ont été détruits par les plus brutaux. Leur seule "inadaptation" consistait à croire aux traités de paix, dans le cas des Carthaginois, et aux cadeaux dans le cas des Troyens.
Le pire est peut-être que, non seulement les vainqueurs détruisent les livres d'histoire et les objets de mémoire de leurs victimes, mais qu'en plus ils les insultent. Les Grecs inventeront la légende de Thésée vainqueur d'un monstre à tête de taureau dévoreur de vierges pour légitimer l'invasion de la Crête et la destruction de la superbe civilisation minoenne.
Les Romains prétendront que les Carthaginois faisaient des sacrifices à leur dieu Moloch, ce qui, on le sait maintenant, était complètement faux.
Qui osera jamais parler de la magnificience des victimes? Les dieux, peut-être, qui savent la beauté et la subtilité des civilisations disparues sous le feu et le glaive...

Source: Encyclopédie du savoir relatif et absolu

Dimanche 13 janvier 2008 à 23:24

L'ankh, autrement appelée croix ansée,est dans l'Egypte antique le symbole des Dieux et des rois. Il a pour forme un "T" surmonté d'une boucle. Il est aussi nommé "noeud d'Isis" car, pour les Egyptiens cette boucle figure l'arbre de l'énergie vitale identifiée à Isis. Il rappelle aussi que l'accession à la divinité acquise ou souhaitée s'accomplit par le dénouement des noeuds, cet acte au sens figuré entraînant au sens propre le "dénouement" d'une évolution d'âme.
On retrouve l'ankh dans les mains d'Akhenaton et dans celles de la plupart des prêtres du culte solaire.Tenue par l'anse durant les cérémonies funéraires, cette croix particulière était considérée comme la clef ouvrant la vie éternelle et fermant les zones interdites aux profanes. Parfois, elle était dessinée sur le front, entre les deux yeux, représentant l'obligation du secret pour le nouvel initié. Celui qui connait les mystères de l'au dela ne doit les révéler à personne sous peine de les oublier.
Pour leur part, les Coptes considéraient l'ankh comme la clef de l'éternité.
On retrouve la croix ansée chez les Indiens en tant que représentation de l'union des principes actif et passif, et donc des deux symboles sexuels, rassemblés ainsi dans une entité androgyne.

Source: l'encyclopédie du savoir relatif et absolu.

Dimanche 13 janvier 2008 à 17:26

Hypnotique, puissante, émouvante, envoûtante, parfois inquiétante, mais avant tout... féerique. La musique d'Orange Blossom est cette princesse sortie tout droit d'un conte des Milles et Une Nuits.

"Everything must change" est un album d'émotions. Imaginez une batterie à laquelle fait écho la percussion d'un djembé. Un violon, une flûte arabisants ondulent autour d'eux. Puis, des samples orientales font leur incursion. Une voix féminine mélodieuse, en arabe répond au (x) violon(s). Enfin, des cuivres, des cordes, et toute une foule de musiciens invités s'enlacent, en jouant toujours sur le rythme impulsé au départ. Orange Blossom, c'est ce mélange subtil et détonant de mélodies orientales et d'éléctro fait de breaks, de changements de rythmes et de reprises du flow oriental qui en devient alors encore plus enivrant. "Everything must change" est un album homogène, lisse et sans verrue. Son homogénéité constitue presque son défaut : la recette précitée marche, et elle s'écoute du début à la fin de l'album bien que quelques titres semblent dépasser de la tête les autres : "Souffrance", une merveilleuse ballade mélancolique sans parole qui pourrait faire merveille au cinéma; ou encore le clin d'½il aux rythmes africains dans "Bendimina". Résolument, Orange Blossom est un mariage réussi entre Orient et musique électronique. Le tout inonde les oreilles d'une musique profonde et harmonieuse, à écouter (et non entendre), sous une lumière tamisée, en fumant, pourquoi pas, un bon petit narghilé pour mieux profiter du spectacle musical.

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